S’il n’avait eu son ami Fabrice, le médecin, Philippe aurait sombré (Les gens honnêtes ; 1 ; NB octobre 2008). Sa situation reste bien précaire jusqu’à ce que deux événements bouleversent ses journées. Le premier, sa rencontre avec Robert, le libraire farfelu amoureux de la littérature à condition qu’elle soit harmonieusement mariée à des grands crus. Le second, le changement d’école de son fils envoyé pensionnaire dans la région bordelaise. Le voyage pour s’y rendre lui parait à ce point ennuyeux que Philippe a l’idée de proposer ses services à la SNCF comme coiffeur ambulant. Si les débuts s’avèrent décevants, la suite est au-delà de ses espérances.
Philippe est un perdant, un faible capable de s’en sortir à la condition d’être pris en charge par des amis. Par chance, il rencontre des coeurs d’or qui sauront le stimuler. Même si ce second et dernier tome est quelque peu mélodramatique avec un happy end de rêve, ce conte offre de bons moments optimistes croqués avec sagesse par un graphisme sage proche de la ligne claire.