1905. Gervais Cottignies travaille dur à l’école pour avoir son certificat d’études. Son père, lui, descend chaque jour à la mine et sa mère s’occupe du reste de la famille. La vie des mineurs s’écoule ainsi dans la crainte de l’accident entre l’église, le bistrot et le coron. Parfois Gervais, l’élève préféré de l’instituteur, s’évade dans la lecture de romans sur le Far West. Un jour, il apprend que le grand Cirque de William « Buffalo Bill » Cody va se produire à côté de chez lui à l’occasion de sa tournée européenne. Voilà une chance unique de voir des Peaux-Rouges en chair et en os. Avec les Gueules Rouges, voici un récit original, à la fois chronique sociale, récit d’adolescence et western au pays des gueules noires. C’est aussi le récit d’une rencontre entre deux communautés dures au mal, fortes et fières de leurs traditions vues à travers les yeux d’un jeune garçon. Tout est réussi, l’histoire menée sur un rythme lent n’est jamais ennuyeuse. Le dessin joue des clairs obscurs dans la mine et dans la teinte rouge saturée pour les extérieurs. Même si parfois le trait est parfois simplement esquissé, l’ensemble possède une grande force et donne toute sa cohérence à l’histoire. Un conseil : laissez-vous entraîner ! (A.R. et A.D.)
Les gueules rouges
DUPONT Jean-Michel, VACCARO Eddy