&
Triste existence que celle de Hek, ami intime du narrateur, et drôle de famille que sa famille adoptive : un père sec, rigoureux, austère, une mère qui raisonne stupidement, une grand-mère méchante et suicidaire, des enfants déboussolés par cette atmosphère sans chaleur. On a du mal à se passionner pour cette histoire morbide et décousue qui est contée dans un va-et-vient perpétuel entre passé et présent, Suisse et États-Unis, avec une accumulation d’énumérations et de substantifs. Pas plus qu’on ne parvient à s’attacher à ce héros solitaire et malheureux qui se réfugie dans l’art. L’écriture pourtant intéressante et quelques belles pages sur l’architecture ne parviennent pas à effacer le goût de cendres de ce roman aussi peu attrayant que Le miroir chinois (N.B. nov. 1999).