Les héritiers de Kervalon

KERTANGUY Inès de

Juillet 1906. Apolline, dix ans, perd sa mère qui met au monde son troisième enfant. Sa vie est bouleversée par cette épreuve. Elle-même, veuve avec deux jeunes fils en 1915, devient une pianiste célèbre, a une liaison avec un gentleman anglais, se remarie une vingtaine d’années plus tard avec un diplomate allemand dont elle a une petite fille. Se dessinent des péripéties et épreuves pour cette famille aristocratique qui affronte les deux guerres mondiales, des deuils, la découverte de secrets ancestraux, dans un univers qui disparaît. C’est une saga familiale qu’Inès de Kertanguy (L’eau glacée de la rivière, NB janvier 2013) raconte dans ce roman. Dans un style alerte maniant habilement l’ironie, parfois la caricature, puis l’émotion, elle dépeint avec une sincérité attachante la vie d’une dynastie de la noblesse bretonne durant la première moitié du XXe siècle. Sont fort bien évoqués les comportements de ses différents membres confrontés à la guerre et aux changements de la société. Malgré les difficultés, les mystères apparents, l’évolution des femmes apprenant à mener leur propre vie, les anciens repères perdus, les générations suivantes maintiennent les valeurs et traditions acquises.