Paris, 1970 : Mietek, jeune juif polonais a eu une enfance difficile. Les années de prison le laissent avec un solide réseau d’amis fidèles, lui proposant des « affaires » : trafics de voitures lui permettant d’utiliser ses talents de mécanicien, nettoyages d’appartements sous scellés et autres combines font son quotidien. Ce voyou au coeur tendre est un Robin des bois des temps modernes. Sa grande sensibilité, son charme et sa générosité lui réservent une surprise de taille… Avec Les hommes, Richard Morgiève (Cheval, NB avril 2009) retrouve la verdeur de langage du milieu des voyous. De nombreuses références à Lautner et Audiard font de ce roman un hommage appuyé à l’univers viril des Tontons flingueurs. Les chapitres sont courts, le rythme rapide, à l’image du héros qui veut fuir sa vie et semble attendre l’issue fatale. L’humour, les formules lapidaires font passer les émotions et pimentent le récit. Cependant, l’intrigue est un peu relâchée et le foisonnement de personnages, souvent sommairement décrits, dilue la narration. Malgré de belles trouvailles et un héros attachant, l’intérêt se disperse et la fin surprend sans convaincre. (M.-P.R. et M.O.)
Les hommes
MORGIÈVE Richard