Les hommes n’en font qu’à leur tête… C’est bien connu ! Olivier Thiebaut et François David le disent en seize portraits aux titres énigmatiques : « L’homme qui… s’efface, joue, tue », etc. Entre Arcimboldo et l’Art Brut, le premier agence, en tableaux insolites, bouts de ficelle ou de ferraille, légumes, boutons, gélules et autres fonds de tiroirs pour donner corps à une série de personnages. De profil, sur la page de droite, ils attirent d’emblée le regard, piquent la curiosité, imposent une lecture spontanée, à l’émotion, face à la seule énigme de leur composition : collages de divers matériaux, choix de mise en page. L’autre, le poète, joue avec les mots, tout en finesse et drôlerie, pour donner sens à cette galerie baroque qui décline son lot d’archétypes humains : caractères ou postures tantôt souriants et anodins, tantôt graves voire grinçants. Le moraliste n’est jamais bien loin derrière l’artiste.
Les hommes n’en font qu’à leur tête
DAVID François, THIÉBAUT Olivier