Les Hugo

GOURDIN Henri

Victor Hugo était-il le fils de son père ? Et celui-ci fut-il « ce héros au sourire si doux » dépeint par le poète ? Comme père et grand-père, l’écrivain se comporta-t-il en bienveillant patriarche ou en tyran domestique soucieux de sa seule image ? Tel est le type de questions qui traversent la vingtaine de modules biographiques reconstituant la parentèle du grand Victor. De Léopold 1 (1773-1828) à François-Victor 2 (1899-1981), l’auteur (Léopoldine, NB novembre 2007) campe des figures comme la célèbre Léopoldine de Demain dès l’aube, et d’autres ostracisées comme l’infortunée Adèle, ou encore quelques descendants mâles, « souffre-génie » qu’il passe selon ses humeurs au vitriol ou englue dans le mélo. Les faits marquants sont brièvement évoqués pour étayer d’interminables théories sur le roman familial construit par « Ego-Hugo » et l’impact de sa célébrité. En résumé, un amas long et inégal, souvent à charge contre le poète dans sa sphère privée, qui se lit presque comme un feuilleton. (A.Lec. et A.Le.)