Il y a deux îles – Hong-Kong et Cuba – dans la vie de Philippe Lançon, journaliste à Libération. La fascination qu’elles ont toujours exercée sur lui, chacune dans son genre, il la revit par le biais d’événements dont il a été acteur ou témoin. Les femmes y occupent une place prépondérante, spécialement deux amies avocates de Hong-Kong, l’une chinoise et l’autre indienne. Son ex-femme cubaine, quelques anciennes maîtresses et d’autres personnages y font de plus ou moins longues apparitions. À travers ces histoires disparates dans lesquelles les protagonistes, peints avec distanciation, semblent parfois d’effacer derrière la personnalité de l’auteur, Philippe Lançon s’interroge sur la finalité du voyage, l’impact des lieux sur le psychisme, la fragilité des liens amoureux et amicaux, la difficulté d’être heureux. Procédant par association d’idées, il est amené à faire de nombreuses digressions dans lesquelles la littérature occupe une place de choix. L’analyse est fine, la réflexion riche, mais l’ensemble, ambitieux, manque de cohésion.
Les îles
LANÇON Philippe