La narratrice raconte l’histoire de son amitié pour Léa, gamine délurée à la chevelure flamboyante, avec laquelle elle a signé sur les bancs de l’école un pacte pour la vie. Leur relation commence dans les années soixante à Paris, quartier des Champs-Élysées où elles habitent et terrain de leurs aventures d’alors. Cet attachement indéfectible se poursuit pendant leur adolescence et perdure aujourd’hui, malgré le fossé qui s’est creusé entre elles.
Marie Nimier avait déjà expérimenté le roman autobiographique (La reine du silence, NB octobre 2004). Brodant fiction sur réalité, elle réitère avec Les inséparables. Son récit aux tonalités parfois puériles se déroule avec finesse et sensibilité, plongeant dans la dérive de son amie (drogue, prostitution…) sans condamnation. Cherche-t-elle à préserver ce lien amical, précieux fil de vie tissé dans les souvenirs partagés de l’enfance, ou à livrer la partie d’elle-même qu’elle s’est refusé à devenir ? Les deux vraisemblablement.