Chronique acide d’une riche famille aristocratique de Touraine. De 1946 à nos jours, quatre générations se succèdent, avec des fortunes diverses, mais aboutissant toutes à la fin d’un monde. Les insomniaques, ce sont eux : obnubilés par leur passé, ils ne savent pas oublier et, à trop vouloir conserver, ils ne peuvent évoluer. L’ensemble est un peu confus et fastidieux, mais quelques figures se détachent et rehaussent l’intérêt de la lecture. Ces portraits, somme toute caricaturaux, de personnages pour la plupart totalement hors du siècle, ne laissent pas indifférents, mais à deux ou trois exceptions près, ne suscitent guère notre sympathie, tellement cette décadence programmée apparaît inéluctable. Camille de Villeneuve est jeune, c’est son premier roman. Son style fluide, agréable en dehors de quelques préciosités, et son ironie sont les meilleurs gages d’une carrière prometteuse.
Les insomniaques

VILLENEUVE Camille de