À Paris, Joséphine, trente-huit ans, professeur de philo et auteur de livres pour enfants, aimerait avoir une autre vie. Son ex-mari, père de ses deux petits garçons, la poursuit de ses critiques et de sa présence encombrante. Ses amies s’inquiètent pour elle, elles viennent à son secours pour changer son lave-vaisselle, décorer sa cuisine, écouter ses états d’âme. L’inspiration est en panne, sa mère l’énerve, tout l’exaspère sauf son nouvel éditeur qui se révèle charmant et passionné par ses histoires d’animaux bizarres. Mazarine Pingeot semble avoir tourné la page d’une enfance surprotégée et compliquée, principal sujet de ses précédents romans (Bon petit soldat, NB décembre 2012). La figure féminine centrale est une jeune femme moderne, intelligente et sensible, partagée entre ses enfants, son travail – quelques références philosophiques soulignent sa compétence en la matière – et ses amours. Difficile de tout mener de front. Rien de nouveau sous le soleil… Bien écrite mais sans originalité, cette « tranche de vie » tragi-comique présente une Bridget Jones qui aurait vieilli sans mûrir et qui peine à faire rire le lecteur avec ses déboires.
Les invasions quotidiennes
PINGEOT Mazarine