Depuis la mort de son fils emportĂ© par une vague, David, Ă©crivain et biographe, a sombrĂ© dans la culpabilitĂ© et la neurasthĂ©nie. De son cĂŽtĂ© Pauline, mĂšre cĂ©libataire courageuse et mĂ©decin, gravit patiemment les Ă©chelons professionnels tout en Ă©levant sa Lilou, lycĂ©enne dĂ©gourdie. Bien qu’ils soient tous les deux du Nord, c’est Ă Paris, Ă l’hĂŽpital Saint-Antoine, qu’ils se rencontrent, aprĂšs que David a subi une agression qui l’a plongĂ© dans le coma. Ă son rĂ©veil, il prĂ©tend s’appeler Romain et parle d’un enfant enlevĂ©. Leur amour triomphera-t-il des blessures de chacun ?
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Annie Degroote installe ses personnages dans des lieux qui lâinspirent comme le cimetiĂšre du PĂšre Lachaise ou le carnaval de Dunkerque, parsemant son rĂ©cit de notes culturelles façon guide touristique. LâidentitĂ© fictive de Romain sâajoute aux nombreuses invraisemblances du roman qui finissent par lasser tout comme ce monde oĂč les adolescents sont adorables, oĂč chacun a le coeur sur la main, exceptĂ© quelques rares « Ă©pouvantails » aux dĂ©fauts caricaturaux. Peut-ĂȘtre manque-t-il le contexte historique, habituel Ă l’auteure (L’Ă©trangĂšre de Saint-PĂ©tersbourg, NB juin 2007), pour retenir l’intĂ©rĂȘt.