Les Joueuses

Deux jeunes comédiennes nouent une amitié fusionnelle dès le cours Molière. Zoé parle de son admiration pour Lou, fantasque et prête à toutes les expériences. Elles partagent tout, appartement, théâtre, petits boulots, galères, sexe et alcool. Survient Thaïs, beau métis brésilien qui se refuse, augmentant ainsi leur attirance pour lui. Adepte du candomblé, vaudou aux nombreux dieux, il les envoûte si bien qu’elles le suivent au Brésil où elles sont initiées. La vie dans une communauté fruste, les cérémonies sous psychotropes et les difficultés de l’amour à trois finissent par lasser Zoé qui retourne en France. Deuxième roman d’un jeune auteur (Le Messie du peuple chauve, NB avril 2012), l’histoire d’une amitié amoureuse passionnée se double d’une satire du monde du spectacle et de la société sur un ton caustique et décalé, dans une langue argotique. En revanche, l’équipée des deux filles dans la jungle brésilienne se dilue dans une avalanche de descriptions exotiques et une évocation fastidieuse de tous les dieux vaudous. Beaucoup de scènes répétitives, quelquefois sanguinolentes, d’épisodes grand-guignolesques qui n’apportent pas grand-chose. Du talent gaspillé et une intrigue peu crédible.