La mĂ©diatisation du livre Les jouets vivants (NB aoĂ»t-septembre 2005) de Jean-Yves Cendrey renvoie Mickey trente ans en arriĂšre, Ă lâĂ©poque oĂč, lui, tout jeune professeur dâarts plastiques, cĂŽtoyait Jean-Yves, Ă©lĂšve de terminale en province. Le souvenir que Mickey en garde est bien Ă©loignĂ© du « chevalier blanc » redresseur de torts vĂ©hiculĂ© par son livre. Assez vite, Mickey dĂ©cide que sa propre vie est plus intĂ©ressante que celle de ce « fanfaron favorisĂ© par la fortune » et se raconte, tantĂŽt par sa voix, tantĂŽt par celle de son Ă©pouse.  LâidĂ©e dâun portrait nĂ©gatif de lâauteur lui-mĂȘme est sĂ©duisante. On se perd parfois dans le style trĂšs travaillĂ©, Ă commencer par la coquetterie de la ponctuation. Mais on retrouve la toile de fond dâenfance meurtrie Ă©voquĂ©e sans pathos, et on savoure la peinture dâun microcosme assez burlesque des annĂ©es soixante-dix.
Les jouissances du remords : un moment de ma vie par un ennemi intime
CENDREY Jean-Yves