Dans la campagne chinoise, un été d’une sécheresse exceptionnelle a fait fuir tous les villageois. Restent un vieil homme et un chien aveugle pour veiller sur l’unique plant de maïs vivant capable d’ensemencer l’année suivante les champs dévastés. Alors, commence pour eux un parcours terrible. Pour survivre, il leur faut affronter faim, soif, rats et loups.
La province reculée et pauvre du Henan, déjà évoquée dans Le rêve du village des Ding (Livre du Mois N.B. août-septembre 2007), sert de cadre à ce court roman au titre intemporel. Là, nature et êtres vivants communient dans une étrange osmose que rend vibrante l’écriture imagée de l’auteur. Que l’on fasse de ce beau récit une lecture morale, spirituelle ou romanesque, tout concourt à susciter l’enthousiasme du lecteur qui, le livre fermé, n’est pas près d’oublier la figure magnifique de l’aïeul, son courage, sa ténacité, jusqu’au don suprême de son corps pour que renaisse la vie.