Le meurtre de Gérard Lebovici, assassiné en 1984, n’a jamais été élucidé. Le livre que lui consacre le journaliste Jean-Luc Douin n’est pas une enquête policière, mais une exploration des multiples facettes de ce personnage secret, producteur de films, impresario et ami des plus grandes vedettes, et aussi militant de la gauche extrême dans le sillage des situationnistes de Guy Debord dont il fut très proche. Sa maison d’édition, Champ Libre, était spécialisée dans la publication de textes révolutionnaires. Laquelle de ces activités, apparemment contradictoires, peut-elle expliquer sa mort ? Le mystère reste entier. Sur les traces de Lebovici, l’auteur fait défiler une multitude de protagonistes appartenant aussi bien au monde du spectacle qu’aux groupes anarchistes et libertaires qu’il fréquentait. Il cite une quantité de noms inconnus du public non initié, ce qui alourdit beaucoup l’ouvrage. L’homme lui-même s’est attaché à rester dans l’ombre et il y demeure. Cependant ce coup de projecteur sur des milieux aussi divers peut intéresser.
Les jours obscurs de Gérard Lebovici.
DOUIN Jean-Luc