David, quatorze ans, est le troisième fils d’Arnoux et Falon Ames, venus s’installer dans la basse vallée de la Penobscot, non loin de la mer. Ils y ont défriché un coin de forêt et construit leur maison au bord de la rivière. Les trois garçons y vivent loin de tout, libres comme des petits sauvages. Arnoux construit des bateaux en bois, Falon fonde un journal activiste, Les jours sombres. Le territoire leur appartient, pensent-ils, alors qu’il est la propriété des Indiens Penobscot. Les liens sont tendus avec leurs seuls voisins, Lyman et Grace Creel. Tout bascule lorsque l’usine de papier locale brûle.
Dans ce premier roman, Gregory Brown nous fait plonger dans l’atmosphère du Maine où il vit avec femme et enfants, au milieu des légendes, des croyances et des modes de vie indiens. L’histoire sensible et tragique des jeunes garçons et de leur famille est un prétexte pour sonder les âmes, leur folie aussi. La nature tempétueuse est omniprésente, pleine de mystères et de beauté, peuplée de cris d’oiseaux, d’arbres aux vertus magiques, sous une voûte où des myriades d’étoiles et de constellations illuminent le ciel. Se faisant le chantre d’une une terre aimée, l’auteur offre un récit onirique au rythme enchanteur. (A.M. et M.S.-A.)