Les jours sucrés

La vie d’Églantine bascule le jour où elle apprend la mort de son père. La voilà partie en Bretagne, pour hériter de sa boulangerie. Mais elle n’a pas vraiment envie de cette boutique, rappel d’un père qui l’a abandonnée à 8 ans. Depuis tout ce temps, il ne lui a pas donné le moindre signe de vie. Elle décide donc de vendre, sans se préoccuper de sa tante Marronde ou de son ancien ami Gaël. Le retour dans son village d’enfance sera pour Églantine l’occasion de comprendre son passé et d’apaiser son histoire. Récit intimiste, Les jours sucrés raconte sans mièvrerie comment une jeune femme parvient à se réconcilier avec sa vie. Alternant moments d’émotions et d’humour – il suffit de voir les chats deviser – les auteurs parviennent à un équilibre très juste. Les illustrations, épurées et subtiles, accentuent la délicatesse et la pudeur de cette bande dessinée. Les personnages sont attachants quoiqu’un peu caricaturaux. Connaître la vérité s’avère compliqué pour Églantine mais le dénouement, tendre et romantique, conclut parfaitement le récit. (L.-L.D.)