Papak rouspète, le Petit n’a pas éteint la lumière du couloir. Il insiste pour que celui-ci, absorbé par un jeu vidéo dans sa chambre, vienne l’éteindre. Pendant ce temps, dans le salon, la télévision délivre son lot de catastrophes. Le ton monte entre Papak et Le Petit, exaspéré Papak enlève l’ampoule – noir complet. Maintenant le Petit pédale, avec Grégoire, la Lucette et d’autres cyclistes ; interdiction de s’arrêter, il faut toujours pédaler pour créer un peu de lumière et voir devant soi, expliquent les deux étranges créatures, et pour repousser Kokemar le cauchemar, la peur du noir. La première scène part d’une situation vécue par beaucoup, teintée d’humour philosophique ; s’installe ensuite le virage surréaliste du rêve angoissant. Derrière cette terreur enfantine se cache le message écologique catastrophiste d’un monde sans lumière, sans espoir, qui guette les générations futures. Les réparties des dialogues chantants, mélanges de non-sens amusant, pimentent cette fable assez noire, heureusement éclairée par une chute poétique et douce. Une pièce de théâtre en six actes, quatre acteurs et un certain nombre de figurants, avec quelques changements de décors et d’éclairage à prévoir. (A.T.)
Les Kokemars

PARÉ Anouch