Les larmes d’Aral

DELAFOSSE Jérôme

Pendant les années 1990, une Irlandaise, reporter de presse, voit sa maison totalement dévastée par un incendie. Son mari et le bébé qu’elle attendait meurent et elle, sévèrement commotionnée, ne retrouve pour enquêter qu’une fiole contenant des paupières tatouées. Simultanément, à Paris, les services de police, rivaux entre eux, repêchent dans la Seine un cadavre dont le contact leur communique d’atroces brûlures. Ces deux affaires, apparemment distinctes fusionnent, enchevêtrant politique et science, menaces radioactives, tortures, chantage, évasion, recherches sur l’origine de l’univers dans un imbroglio de science-fiction. L’imagination débridée de Jérôme Delafosse (Le cercle de sang, NB février 2006) produit un ensemble chaotique dont la multiplicité des intervenants, la vraisemblance douteuse et la cruauté de certaines scènes demandent une attention suivie pour démêler les embûches du scénario. L’intrigue qui tantôt s’appuie sur des considérations philosophiques approfondies, tantôt navigue sur des réalités quotidiennes, accroche difficilement. Peu objective quant au fonctionnement de la police française, elle reste cependant une foisonnante source d’évasion.