Venise, 1627. Lucia, fille d’un graveur, voit son père plongé dans une sorte de torpeur devant une gravure – aux pouvoirs infinis – que vient de lui apporter une belle dame. Après en avoir modifié une copie, l’artisan confie l’original, porteur d’un secret, à sa fille. Mais leur maison est incendiée, trois hommes masqués enlèvent l’imprimeur. Aussi dangereuse que soit l’entreprise, Lucia se jure de le retrouver : elle est confrontée à la prison, mais aussi au Carnaval masqué avec ses frasques, aux recoins des palais et aux bas fonds de Venise. C’est le premier tome d’une aventure vénitienne du XVIIe siècle, dont Mireille Calmel (La Marquise de Sade : chroniques libertines, NB septembre 2014) maîtrise parfaitement les arcanes. L’histoire est écrite d’après des faits avérés et les sources sont citées, mais l’aventure romanesque est un peu complexe. Les personnages sont souvent dans le double jeu, ami ou ennemi, et l’on ne sait plus à qui se fier pour arriver à retrouver le père de Lucia et la gravure. Le style est dynamique, les chapitres courts. Le lecteur suit le récit sans déplaisir dans une Venise dont les intrigues, cependant, ont déjà été le terreau d’innombrables ouvrages de fiction. (C.M. et F.L.)
Les Lionnes de Venise ; 1
CALMEL Mireille