Quand Julius était interne au collège Saint Boniface, il faisait partie des « poireaux » : physique ingrat, tenue ringarde, timidité maladive. C’est pourtant lui qui, sur un coup d’éclat, se fera virer et non Jean-François, frimeur et grande gueule. Ils se retrouvent quelques années plus tard et les ennuis commencent ! Dans la famille un peu spéciale de Julius on rencontre la mère, Annamaria, miraculée sicilienne, Renata, la petite soeur pas tout à fait normale, Help, le chien, dont le père réclame la garde partagée devant les tribunaux ! Quant aux lunettes de John Lennon offertes par ce dernier à son fils en gage d’une dette, elles passent de mains en mains, changeant le monde derrière leurs verres teintés de jaune… Et derrière ces lunettes il y a une écriture drôle et rythmée, une comédie douce amère sur la famille et l’adolescence. Le récit est mené sans lever le pied avec des rebondissements inattendus, des personnages atypiques et savoureux, une succession de combines, de déveines et de petits succès. Bien sûr, il y a des invraisemblances et des quiproquos multiples mais le regard de l’auteur sur ses personnages est tendre et ironique et le texte souvent poétique. Un livre attachant qu’on peut savourer à tout âge. À partir de 14-15 ans.
Les lunettes de John Lennon
JOB Armel