Les mâchoires du serpent

Des meurtres sauvages commis en différents lieux d’Australie présentent un point commun : les corps retrouvés sont disloqués et leur anatomie mutilée jusque dans les parties les plus intimes. Un officier de police, basé à Perth, mène l’enquête, assisté d’un Français, sans affectation officielle. Les recherches se déroulent dans un climat d’extrême violence opposant les aborigènes et le reste de la population laquelle minimise les événements pour préserver le standing de l’establishment. Homosexualité très répandue, forte consommation de bière et de drogues interfèrent dans cette enquête dont l’aboutissement ne réglera pas les problèmes de fond. Auteur prolifique de romans policiers (Les ours s’embrassent pour mourir, NB janvier 2011), Hervé Claude aborde le problème social sur le vaste continent australien. Son écriture, assez floue et répétitive, n’illustre pas assez un sujet original et contribue au désordre de l’intrigue. Le suspense y est peu prenant, mais ce que l’auteur semble avoir eu surtout comme objectif est l’analyse d’un milieu avec ses tares. Le résultat obtenu est moins celui d’un thriller traditionnel qu’une analyse sociale ouvrant la voie à des interprétations inattendues.