Les maîtres de guerre

DAOUDI Youssef

Les éléphants d’Hannibal ouvrent le ban, ou plutôt l’éléphant car il n’en reste qu’un, d’ailleurs fort enrhumé. C’est normal, car il trompe énormément… Plus tard, on voit Sun Tzu enseigner aux femmes l’art de la guerre, non sans en décapiter un bon nombre. Puis, en passant par Waterloo, Tobrouk, et quelques autres lieux de batailles emblématiques, on arrive enfin jusqu’au coeur d’un gigantesque champ de foire aux armements où des émirs émoustillés jouent aux guerriers.   L’humour poubelle d’un autre âge constitue la trame de cet ouvrage, composé d’une douzaine d’épisode entrelardés de textes historico-grotesques. Le librettiste n’aime pas les militaires et le fait savoir en les affublant de tronches burlesques et en leur prêtant des paroles sadiques ou absurdes. Le calembour foisonne, laissant souvent la place aux blagues lourdes scatologiques ou macabres. Sans doute beaucoup d’auto-satisfaction de la part de l’auteur, mais un maigre apport à la littérature. (P.P. et A.D.)