Les Malfaisants (Jack ; 1)

RUNBERG Sylvain, ROCHEBRUNE Thibaud de

Jack est suédois. Venu en France de 1793 pour y vendre du fer, bienvenu pour fabriquer des armes en ces temps troublés de la Révolution. Il est fasciné par les nouvelles idées qui circulent, mais ne peut d’empêcher de réprouver les exactions et injustices de certains sans-culotte sanguinaires. L’assassinat des parents de Claire, dont il est tombé amoureux, le pousse vers un groupe d’opposants royalistes ivres de vengeance dont le repaire se cache dans les carrières parisiennes…

L’album est à l’image de son héros, ambivalent. Même s’il est le premier d’une série, qui peut être longue, d’aventures diverses du jeune globbe trotter, il peut aussi être considéré comme un one shot qui se suffit à lui-même. Le héros présente une psychologie partagée par ses passions. Les idées et l’amour s’affrontent qui le laisseront sans autre issue que d’aller chercher fortune ailleurs. Le récit manque de clarté pour des personnages qui peinent à attirer la sympathie. Ils sont servis par une plume réaliste et sans nuances qui réussit à représenter l’ambiance troublée du contexte historique, mais peine à accrocher l’expression des visages.