Les malheurs de Millie Plume

WILSON Jacqueline

ChĂ©tive et braillarde, la petite fille dĂ©posĂ©e Ă  l’hĂŽpital des Enfants-TrouvĂ©s de Londres sous le numĂ©ro 25629. Elle a aussitĂŽt Ă©tĂ© baptisĂ©e Millie Plume. ÉlevĂ©e Ă  la campagne, elle y coule des jours heureux,  entourĂ©e d’une fratrie mouvante et de parents adoptifs affectueux. À cinq ans, le retour Ă  l’orphelinat sonne le glas de ses joies d’enfant. Elle apprend la solitude, les rivalitĂ©s, la duretĂ© des maĂźtresses contrebalancĂ©e par la compassion de certaines nurses, par des amitiĂ©s souvent brisĂ©es par la maladie ou une adoption. Millie Plume s’acharne Ă  grandir, cumulant impĂ©tuositĂ©, effronterie, et refus de l’injustice. Le jour du JubilĂ© de la reine Victoria, l’occasion de fuir se prĂ©sente


Avec une intrigue dans la veine des romans populaires de la fin du XIXe anglais, pleins de hĂ©ros misĂ©reux mais courageux soumis aux vicissitudes de la vie, l’auteure entre dans le roman historique par la porte d’un orphelinat anglais cĂ©lĂšbre. Cela permet de brosser un tableau social et humain assez nuancĂ© de l’Angleterre victorienne : pauvretĂ© relative des campagnes, misĂšres et richesses de la ville, enfants dans les rues, saltimbanques, etc. C’est vivant, colorĂ©, et le caractĂšre bien trempĂ© de l’attachante hĂ©roĂŻne n’agace jamais. Mais la lenteur de la mise en place et du rythme du rĂ©cit, qui laisse le temps aux annĂ©es d’enfance de s’écouler, suppose de bonnes lectrices.