Au lycée, Anne, Emmanuel et Virginie étaient inséparables. Ils s’engageaient pour les mêmes causes et, dans les années quatre-vingt, manifestaient avec enthousiasme contre les discriminations de toutes sortes, contre les réformes scolaires, contre la répression policière… La vie les a séparés : Anne, psychanalyste, est divorcée et mère d’un petit garçon. Virginie, enseignante, mariée, élève ses enfants bourgeoisement. Le conflit israélo-palestinien fait rage, Anne qui est juive est paniquée par l’antisémitisme ambiant, tandis qu’Emmanuel, juif lui aussi, condamne violemment la politique de Sharon. Virginie tente de rester objective. Les amis d’hier ne défileront plus ensemble…
En dépit d’une belle écriture, cette relecture des dernières décennies à travers l’histoire des manifestations n’est pas très convaincante ; le lecteur pourra trouver trop importante la part faite au problème juif et préférera simplement l’histoire d’une belle amitié mise à mal par des divergences fondamentales. L’auteure avait consacré ses ouvrages précédents aux relations familiales : Mère agitée (NB septembre 2002) ou C’est l’histoire d’une femme qui a un frère (NB mars 2004).