Les mauvaises notes

Après une sévère remontrance paternelle, Frédéric décide de partir de chez lui une nuit de décembre. Il quitte la région parisienne et prend un train pour la Champagne. Des gendarmes l’interpellent, persuadés d’avoir mis la main sur un autre fugueur, Ludovic, qui est son parfait sosie. Ils le remettent à sa famille qui se réjouit d’avoir retrouvé le fils prodigue, revenu de son aventure en mer. Frédéric doit alors assumer son imposture, et adopter les habitudes de celui dont il a usurpé l’identité. L’enfant est agité de pensées contradictoires : celle de ne pas décevoir ceux qui l’ont accueilli sans réserve, et celle de se conforter dans son propre rêve d’un idéal familial. Les parents, des deux côtés, ont fait un transfert : un fils de substitution pour les uns, l’arrivée d’un bébé pour les autres. La trame du roman est vraiment peu crédible, tant chacun s’y montre dupe. Les provinciaux y sont décrits comme  simplets et les gendarmes des benêts. Et surtout, les événements sont vécus avec une étonnante légèreté, voire insouciance. (M.-C.D. et A.-M.R.)