Mentir, surtout à sa mère, ce n’est pas bien. Mais lui dire des choses qui vont faire mal, c’est encore pire. C’est pour cela que, parfois, il lui ment sur ses expériences d’adolescent. Sa mère aussi lui ment quand elle dit que son père viendra bientôt le voir : il sait qu’il a refait sa vie ailleurs, avec femme et enfants. Mais s’il y en a une à qui il ne veut pas mentir, c’est à Ludmilla, dont l’arrivée au collège a chamboulé sa vie. Pour lui exprimer son amour, il apprend à maîtriser les mots. Mais des mots aux maux, il y a des détours du côté du mensonge…
Le texte ciselé choisit minutieusement chaque mot pour décrire tous les maux de l’amour : la haine qui désunit un couple, la délicate relation mère-fils, la lumière du premier amour, la douleur de la première désillusion. Contre les gros mensonges qui blessent, il y a les petits qui préservent des fragiles trésors d’affection. À travers un héros ado bourru qui fait vivre toute la gamme des relations humaines, l’approche psychologique dit tout à la pointe du coeur, dans ce petit bijou de livre qu’on referme avec émotion. Ce court roman peut soutenir une réflexion sur le mensonge.