Les mères

À Birmingham, Claudia, assistante sociale, élève les deux petits garçons de son mari, officier de marine. Enceinte, elle recrute une jeune nourrice, Zoé, dont le couple a soigneusement vérifié les compétences. D’abord jugée perle rare, elle s’avère bientôt inquiétante, et curieuse des moindres détails de leur vie. Le père de famille part en mission, et les sombres desseins de leur employée prennent forme tandis que la police enquête sur le meurtre sanglant d’une femme enceinte. Un autre crime va suivre. Ce premier roman, qui se veut terrifiant, insiste avec force détails sur les troubles psychologiques de femmes obsédées par le besoin d’enfanter et sur les méthodes de gestation radicales et très « gore » expérimentées par quelques-unes. L’ambiguïté est pesamment entretenue sur l’orientation sexuelle de certains personnages féminins. Censé créer du suspense ce flou lasse cependant assez vite tandis que le parallèle entre la société bourgeoise et les familles défavorisées, clientes des services sociaux, frise presque la caricature. Les faits de société et les thèmes abordés – toujours d’actualité – sont cruciaux et auraient mérité un meilleur traitement.