Les migrateurs

GAUDIN Vincent, MAINCENT Karine

Tandis que Jojo et Jolie, deux oisons, batifolent sur le lac et dans la prairie, au camp, l’heure est grave. Les oiseaux de malheur arrivent, des oppresseurs ; il est temps de s’envoler vers des contrĂ©es plus sĂ»res, pas vers le sud, trop dangereux mais Ă  travers la montagne. Le voyage s’annonce pĂ©rilleux et il faut payer des « outrepasseurs ». Jojo et Jolie partiront sans leurs parents qui n’ont pas assez d’argent pour quatre personnes.


L’histoire est longue et Ă©voque le parcours des migrants avec toutes les Ă©preuves et les dangers. Mais le parallĂ©lisme avec les deux oisons est hasardeux. Ils sont beaucoup trop jeunes, presque des bĂ©bĂ©s. Qui peut croire Ă  leur traversĂ©e ? Sans compter que les migrations habituelles des oies perturbent le sens de la migration forcĂ©e. C’est regrettable parce que le texte suit des vignettes dessinĂ©es avec une grande dĂ©licatesse, dans des teintes d’orange et de bleu qui proposent une extraordinaire variĂ©tĂ© de situations, d’expressions, de paysages. Le charme est complet mais l’ensemble fonctionne mal. (A.-M. R.)