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KASHUA Sayed

Arabe israĂ©lien quadragĂ©naire, expatriĂ© aux Etats-Unis avec femme et enfants pour vivre « libre », il revient au chevet de son pĂšre mourant. Tout en le veillant, il affronte des proches hostiles et des fĂȘlures intimes. Solitude, nostalgie, regrets et traumatismes personnels sont peut-ĂȘtre dus Ă  son talent de conteur
 Ancien journaliste et rĂ©dacteur d’autobiographies pour des particuliers – oĂč il triche en leur prĂȘtant ses propres souvenirs – il a naguĂšre Ă©crit inconsciemment une nouvelle, Ă©voquant une certaine « Palestine », et Ă  l’origine d’un malentendu
   Sayed Kashua (La deuxiĂšme personne, NB mai 2012) est aussi un journaliste, cĂ©lĂšbre pour son ironie. Ici la satire est lĂ©gĂšre mais Ă©pingle le traitement rĂ©servĂ© aux Arabes, Ă  leurs terres en IsraĂ«l, et Ă  la difficultĂ© identique pour qui Ă©crit en hĂ©breu. Il ressemble – sauf erreur – au hĂ©ros anonyme
S’il est excellent quand il analyse avec finesse et Ă©motion les relations pĂšre/fils, l’imbroglio qui a construit et dĂ©truit le couple est difficile Ă  comprendre selon des critĂšres « occidentaux. ». L’épouse du narrateur s’appelle Palestine : on peut tout imaginer – d’autant qu’elle refuse ce prĂ©nom
MĂ©moire, identitĂ©, blessures qui s’aggravent, personnelles et politiques : un roman-tĂ©moignage – si c’en est un – qui reste Ă©nigmatique
 (S.La. et M.C.-A.)