Une jeune fille tombe follement amoureuse d’un jeune homme à son insu. La guerre éclate, des années passent et le jeune homme, devenu soldat, retourne à son village mutilé d’un oeil, d’un bras et d’une jambe. Il ne prête nullement attention à la jeune fille. Celle-ci lui adresse une lettre d’amour accompagnée de son propre bras qu’elle a découpé. Le garçon est bien aise de se servir de ce bras dans ses tâches quotidiennes. Les jours suivants, il reçoit une poignée de cheveux et un nouvel oeil qui lui permettront de reprendre goût à la vie.
L’histoire est racontée de deux manières différentes : sous forme d’album et dans un film d’animation de six minutes seulement, plus brutal et pessimiste. Le livre s’apparente à un conte philosophique et évoque cruellement les thèmes de l’intégrité corporelle et de l’amour. Les illustrations, aux dominantes ocre et blanc, insèrent papiers et tissus découpés. Silhouettes et paysages rappellent les plaines arides de Sibérie dans un décor dépouillé de végétation, parsemé d’isbas. Un album qui suscite la réflexion mais d’accès difficile pour des enfants.