Les Morts ont tous la même peau est un roman policier écrit en 1947 par Boris Vian sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. La bande dessinée présentée ici est une adaptation du roman.
Dan Parker est videur dans une boite de nuit à New York dans les années 30. Il mène sa barque autant que faire se peut avec sa femme Sheila et leur bébé.
Mais un lourd secret le taraude : il a la conviction d’être un métis alors même que son apparence le désigne comme blanc, et que personne dans son entourage ne semble soupçonner ses ascendants noirs. Mais ce doute est ancré en lui et suscite un mal-être puissant quant à ses origines confuses. D’autant qu’il cache ce terrible secret à sa propre femme et à son employeur.
Il est tiraillé entre, d’une part, la peur d’avouer cette situation à une époque où le racisme est omniprésent et, d’autre part, par une quête de vérité pour assumer ses origines.
Le récit est violent, cru, érotique et captivant. Il est servi par un graphisme esthétique efficace. La toile de fond du New York raciste et violent de l’Entre-deux-guerres est très bien décrite.
Ce roman « pour les grands » est assez décapant et on ne s’y ennuie pas !