Une religieuse belge, soeur Freya, a été canonisée par le pape Jean-Paul II. Elle est devenue une véritable gloire nationale jusqu’au jour où l’évêque belge, monseigneur Van Camp, reçoit par Internet un message anonyme indiquant, preuves à l’appui, que la sainte n’était en réalité… qu’une religieuse aux moeurs légères ! Et le « corbeau » menace de révéler la vie secrète de soeur Freya à la presse. Devant l’ampleur de l’affaire pouvant remettre en cause l’infaillibilité pontificale, l’évêque saisit Rome et, pour éviter le scandale, fait procéder à une enquête officieuse qu’il confie, pour partie, à Martin, un informaticien chevronné très impliqué dans l’Opus Dei. Ce dernier parviendra à débusquer le « corbeau » et à sauver l’église catholique, mais à quel prix !
L’auteur (Les fausses innocences, NB juin 2005) dresse un portrait iconoclaste de l’Église actuelle : un évêque d’une incroyable légèreté, une religieuse aux moeurs douteuses, un pape à l’infaillibilité contestable, une Opus Dei manipulatrice. La caricature, amusante au début, prend au fil du roman une allure rocambolesque et grinçante, aux odeurs parfois nauséabondes.