La mère de Léo et Polina est une géologue passionnée qui fait « parler » les cailloux. Chaque sortie est l’occasion de découvrir des merveilles qu’elle partage avec ses jumeaux. Mais cette fois, l’excursion a tourné au drame, leur mère est dans le coma après une grave chute. Les enfants sont traumatisés, Léo souffre d’hypermnésie et Polina d’amnésie. Comment vont-ils se remettre ? C’est l’occasion de s’interroger sur le temps : le temps mécanique, le temps ressenti, et le temps raconté.
Le principe de ce docu-fiction, comme dans les ouvrages précédents (Les mystères de l’eau paru en 2018, et Les mystères de la peur en 2019), est que l’histoire est basée autour d’entretiens avec différents scientifiques, ici un géologue, un physicien, un neurologue… Chaque fiction est signée par un auteur différent, mais on retrouve des points communs, un même illustrateur et des explications de scientifiques de l’Université de Lausanne. Certains passages sont racontés en BD et chaque chapitre est introduit par des dessins et une citation (de Goscinny à Apollinaire !). Ensuite vient la fiction -très bien menée ici- dans laquelle s’intercale adroitement un exposé scientifique rigoureux et très compréhensible. Le thème du temps (et avec lui de la vie, de la famille, de la mémoire, de l’écriture…) est particulièrement intéressant. Un livre philosophique et scientifique tout à fait séduisant, à la portée des jeunes, qu’on lit sans voir le temps passer ! (A.E. et J.G.)