Les neuf noms du soleil

La guerre du Péloponnèse se termine. Xénophon a huit ans et part avec ses parents à Athènes pour les Panathénées. Fils d’une famille noble, il a comme précepteur Pythagore, puis devient disciple de Socrate. La Pythie lui conseille de découvrir les neufs noms du soleil pour atteindre la sagesse. Il part alors en Perse avec une armée composée de Spartiates ou d’Athéniens combattre aux côtés de Cyrus et détrôner le Roi des rois, Artaxercès. Ayant échoué, la retraite de l’armée des Dix Mille vers sa terre natale donne lieu à de multiples aventures.   Philippe Cavalier (Hobboes, NB janvier 2016) fait preuve de son érudition en brossant une vaste fresque fourmillant de personnages historiques ou de pure fiction, ce qu’il justifie en note finale. Batailles, combats, captivités, supplices et tortures se mêlent à quelques scènes plus paisibles ou romanesques. Le long périple du retour sous le commandement de Xénophon, dont la bravoure n’est plus à démontrer, est jalonné d’embuscades nombreuses et détaillées qui épuise l’armée et le lecteur. Dans un vocabulaire très précis, souvent technique, l’universitaire conduit une narration dense sur le ton de l’épopée homérique, mais avec des descriptions touffues. Une lecture savante, longue, peu fluide. (J.D. et C.M.)