À la fin du XIXe siècle, en Ardèche, les Andromas, protestants, possèdent des terres et surtout une magnanerie ; catholiques, les Sitbon sont viticulteurs. La vie est rude, liée aux aléas de la nature. Les vieilles disputes, les jalousies, les secrets et les non-dits enveniment aussi les relations. Chez les Andromas, le père règne en despote, méprise ses filles ; seul, son fils, est digne de lui succéder ! Pourtant, l’héritier quitte la maison familiale pour Lyon où il s’introduit dans le riche milieu des soyeux ; quant à ses soeurs, leur destinée a bénéficié de la bienveillance du clan Sitbon. À son habitude (Quai des Chartrons, NB janvier 2011), Jean-Paul Malaval campe ses personnages dans le terroir rural, ici les Monts du Vivarais, et aussi dans la cité lyonnaise qu’il décrit en connaisseur. Il s’intéresse à la filière de la soie et à la viticulture, évoque les douloureux problèmes rencontrés par le monde rural, par le monde ouvrier confronté à celui des industriels et des négociants. Les caractères des héros sont le reflet d’une époque – industrialisation, lutte des classes, querelles de religion, laïcité, statut des femmes… Comment évolueront-ils au XXe siècle ? Nous l’apprendrons dans le volume à suivre !
Les Noces de soie
MALAVAL Jean-Paul