Oskar, écrivain parisien, écrit une pièce de théâtre dans son bain, un oeil sur Twitter. Saisi par l’éloquence d’une certaine Roses, il répond ; s’ensuit un marivaudage érotique, puis des rencontres qui se reflètent dans son texte, sans cesse modifié. Anne, sa femme, actrice et muse, assiste avec inquiétude à l’évolution de cette mascarade. Roses, mariée, maman d’une petite fille d’un an, mène une vie provinciale, embourgeoisée et routinière, qui ne correspond pas à son tempérament volcanique : ses initiatives débridées ravissent Oskar. On ne présente plus Alexandre Jardin (Juste une fois, NB mars 2015), dont on connaît le sempiternel cheval de bataille : défendre la passion amoureuse déraisonnable et excentrique. Son personnage lui ressemble, bavard et affecté. Son style, vif et imagé, plein d’oxymores, pourrait être plaisant si le fond était intéressant et moins redondant. L’idée d’une Bovary moderne rencontrant un auteur à la mode, avec petites débauches sur Skype, vite concrétisées, s’essouffle vite. Les procédés utilisés pour aiguiser l’excitation et l’inspiration en portant au pinacle toutes les transgressions agacent et lassent rapidement. (V.A. et C.-M.M. )
Les nouveaux amants
JARDIN Alexandre