Les nuits de Patience

Patience est une étudiante guinéenne, mineure, d’une beauté exceptionnelle. Une assistante sociale l’adresse à un centre médico-psychologique parisien, à la suite des mauvais traitements dont elle a été victime de la part de sa famille qui l’accuse de sorcellerie. La jeune fille ne nie pas mais refuse de s’expliquer. Le psychologue censé la prendre en charge est littéralement subjugué et abandonne tout pour la suivre. Car Patience ne cesse de disparaître pour se soustraire à des ennemis qui veulent l’enlever. Pour la tuer ou la mettre de force dans le lit du tyran guinéen contesté ? Pour sa beauté ou pour ses pouvoirs ? Avec pour seul fil rouge les errements déontologiques, géographiques et amoureux d’un psychologue homosexuel, il n’est guère facile d’accomplir ce voyage initiatique auquel nous invite, hors de toute rationalité, un scénario dense et touffu. Ethno-psychanalyste, Tobie Nathan (Serial Eater, NB novembre 2004) est connu pour avoir réhabilité le contexte culturel d’origine dans la thérapie des patients immigrés. Malgré des incursions passionnantes dans une réalité africaine méconnue, l’immersion réussie dans des mondes invisibles et les interprétations traditionnelles de leurs pouvoirs, l’amateur de polar n’est pas assuré d’y trouver son compte.