Les nuits de Vladivostok

Victime de sa distraction et de son ébriété, Thomas échoue à Vladivostok au lieu de rejoindre sa compagne Marie à Irkoutsk. Pris pour un criminel professionnel, il est arrêté par Zuo Luo, détective. Mais son ami Wanglin le détrompe. Thomas se joint alors aux deux Chinois pour traquer Krawczyk, un malfrat au service des mafias russes et des triades chinoises. Ils croisent le chemin de personnages énigmatiques ; bière et vodka coulent à flots. D’Irkoutsk, Marie se rend près du lac Baïkal où elle rencontre deux mystérieuses femmes douées de double vue, tandis que dans les sous-sols new-yorkais où vivent les « hommes-taupes », un mafieux russe approche un chef de gang local. Les deux Chinois figuraient déjà dans Des femmes disparaissent (NB mars 2011), où la satire était patente. Ici, à la description du monde glauque des bas-fonds s’ajoutent des parenthèses historiques ou scientifiques, des récits dans le récit, des évocations fantastiques et une plongée dans le monde des marginaux. L’Extrême-Orient russe et la Chine sont vus sous un jour très sombre, et un talent incontestable d’écriture se perd dans les méandres d’un conte pittoresque mais touffu, à l’intrigue complexe.