En août 2005, Anaïs, jeune journaliste d’origine juive, est chargée par un inquiétant collectionneur norvégien du nom de Vidkun Venner d’écrire un roman-enquête sur une des organisations les plus secrètes de l’Allemagne nazie : les Lebensborn, ces haras humains où les SS faisaient naître des enfants aryens. Étranges “suicidés” retrouvés brûlés, dossiers d’archives curieusement disparus, rocambolesques personnages aux identités multiples, l’angoisse monte tandis qu’Anaïs se trouve plongée au coeur des plus effroyables turpitudes des nazis et de leur idéologie eugéniste. Dans une île au nord de la Norvège, qui était le centre de conception le plus important, elle découvre avec Vidkun Venner la survivance de cette folie.
Nicolas d’Estienne d’Orves, dont le précédent roman (Fin de race, NB novembre 2002) évoquait déjà le IIIe Reich, signe un thriller original et documenté, parcours initiatique et ésotérique à rebondissements. Plus de sobriété et de concision dans la forme auraient rendu cette histoire, qui s’inspire de faits réels, plus crédible.