Se retrouve « paria » celui qui, ayant flirté avec les sommets, retombe au plus bas. L’auteur de ce document historique a retenu huit personnages qui auraient connu ce parcours. Parmi eux, Alexandre Millerand, Jules Moch, Georges Bidault et Édith Cresson. Pour chacun d’entre eux, Maxime Tandonnet, haut fonctionnaire encore en fonction, propose une biographie suivant trop fidèlement une chronologie année après année, le tout accompagné de notes abondantes, d’une vaste bibliographie et de très fréquentes citations. Pourquoi ces personnalités, presque tombées dans l’oubli, et non pas d’autres politiciens plus célèbres qui ont connu eux aussi une descente aux enfers ? N’est-ce pas la destinée de beaucoup de gouvernants maintenant que la politique spectacle a supplanté l’exercice du pouvoir dans le seul intérêt des administrés ? Dommage que l’auteur n’ait pas pris le sujet en sens inverse, l’ouvrage aurait sans doute suscité un plus grand intérêt. La déchéance politique a-t-elle toujours existé ou s’est-elle banalisée de nos jours ? (L.D.)
Les parias de la République
TANDONNET Maxime