Les Parisiens

PY Olivier

Aurélien a la beauté du diable, la gaieté d’un faune. Provincial parti conquérir Paris, il veut tout : la gloire, l’argent, le pouvoir. Amant de Milo, prestigieux chef d’orchestre, propriétaire d’un somptueux hôtel particulier, théâtre de fêtes brillantes ou orgiaques, l’apprenti metteur en scène a d’autres protecteurs influents. Mais Iris, lesbienne, Séréna, femen transsexuelle, Kamel, maître SM, sont ses vrais amis. Et surtout Lucas, poète égaré dans une douloureuse quête de sainteté.  Olivier Py (Excelsior, NB novembre 2014) reprend dans ce récit ambitieux les thèmes d’une pièce éponyme jouée en janvier 2016, inspirée de son propre parcours. La dualité de sa personnalité libre et provocatrice se révèle aussi bien dans Aurélien que dans Lucas. Sans tabou, il dévoile le monde de la culture, univers de fantasmes et d’intrigues. Pour y pénétrer le meilleur sésame est l’homosexualité. Que le lecteur oublie les règles de la bienséance : RIEN ne lui sera épargné dans ce roman à clés ! Dans un lyrisme échevelé et un style baroque des formules fulgurantes analysent le Paris des années quatre-vingt. Au-delà des ébats sexuels, s’impose une vraie réflexion sur l’art, la religion, le monde politique et le devenir de l’Occident. Mais c’est long, et souvent complaisant. (A.-C.C.-M. et M.-C.A.)