1910. Le jeune Marconi, chercheur atypique, se bat à Londres contre la communauté scientifique pour imposer sa découverte, la télégraphie sans fil. Cependant que le petit et doux docteur Crippen, spécialisé dans la diffusion de médicaments, essaie de son côté de résister à la vie de plus en plus insupportable que lui fait mener sa terrible épouse. Elle disparaît mystérieusement et, aux premières questions, il prend la fuite avec sa jeune maîtresse, pistée par Scotland Yard… Erik Larson, auteur à succès (Dans le jardin de la bête, NB octobre 2012), expose longuement, en s’appuyant sur une abondante documentation, les difficultés de Marconi dans ses expérimentations face à la jalousie de ses pairs, et la laborieuse mise au point du réseau de communications transatlantiques. En alternance, les déboires professionnels et conjugaux de Crippen sont décrits plus sobrement. Les deux histoires vont finalement converger dans une enquête policière haletante qui fait appel pour la première fois à la TSF. Ce cadre historique extrêmement intéressant et la course poursuite sur l’océan Atlantique sont très convaincants. Seul bémol, une construction syncopée un peu lassante.
Les passagers de la foudre
LARSON Erik