Dans le second tiers du XVIIIe siècle, pour cacher les vices de leurs gouvernements, certains souverains étrangers, tels Catherine II et Frédéric de Saxe, invitent à dialoguer quelques intellectuels des “Lumières” – Diderot, d’Alembert et Voltaire – marquant ainsi la domination française sur la culture en Europe. De son côté, Louis XV reste en retrait du mouvement, attisant sans doute l’évolution plus contestataire vis-à-vis du pouvoir absolu des philosophes, tels Diderot, d’Alembert, Rousseau et Condillac, au sujet notamment du système judiciaire et des droits des Parlements. Louis XVI appellera au pouvoir leurs amis Turgot et Malesherbes, mais cela se terminera rapidement par leur renvoi et démission en 1776. Treize ans plus tard, la révolution éclatera.
Documentation fouillée, citations incessantes, idées directrices bien marquées, récit vivant et clair comme dans les tomes précédents, Désirs de gloire (N.B. déc. 1999) et Exigence de dignité (N.B. oct. 2002) : l’auteur décrit avec aisance les relations entre les intellectuels et les pouvoirs absolus en Europe, préludes à l’éclosion de l’opinion publique moderne.