Les pays

LAFON Marie-Hélène

Auvergnate, enfant dans les années 1970, Claire arrive pour la première fois à Paris avec ses parents pour le Salon de l’agriculture. Ils sont accueillis par un couple de Parisiens qui séjournent en vacances dans leur village. Dix ans plus tard, elle obtient une bourse d’études à la Sorbonne et expérimente une vie solitaire dans une ville dont elle apprend les rituels, la diversité, la richesse. Elle travaille avec acharnement, ne s’accorde que peu de loisirs, s’éloigne de plus en plus de la vie rurale familiale. Adulte, elle enseigne les lettres classiques dans la capitale.  Marie-Hélène Lafon s’écarte de ses précédents ouvrages où prévalaient la vie rurale, les rituels saisonniers (L’annonce, NB novembre 2009). Son récit à la troisième personne s’ordonne en trois parties, deux assez courtes – voyage initial et vie adulte – séparées par une longue narration centrale où l’héroïne relate ses découvertes, ses peurs, ses inquiétudes, sa joie et sa réussite ; elle brosse des portraits intéressants du monde paysan et urbain. Le style, très travaillé, intense et lent, se fait plus rapide au rythme de la vie citadine. Ce roman, sans doute inspiré du parcours personnel de l’auteur, se lit d’une seule traite.