Pèlerins de fer de Philippe Auguste et de Richard Coeur de Lion contre les Sarrasins de Saladin : la troisième croisade est le théâtre d’une lutte meurtrière envenimée dans chaque camp par d’âpres rivalités entre souverains, vassaux et religieux. Outre les principaux objectifs, Saint Jean d’Acre, Jérusalem, la recherche d’une relique non identifiée accapare les esprits, influencés par des magiciens et des charlatans.
Intrigues matrimoniales, sentimentales, politiques jalonnent une (très) longue narration. Le ménestrel Omar d’Artois devenu Olivier de Fonteclose, très proche parent du roi anglais, l’alchimiste Lorenz, personnages récurrents du précédent roman de l’auteure, agrégée de lettres et spécialisée en littérature médiévale (Le lys et la licorne, N.B. août-sept. 2006), ajoutent à la complexité et aux invraisemblances. Les nombreuses références au contexte historique, l’usage fréquent d’un vocabulaire d’époque apportent une touche exotique à un récit bavard et alambiqué.
M.Ba.