Les Pèlerins de Samarcande

FINKELSTEIN Bluma

En 1834, deux Espagnols partent pour Samarcande. Se joignent à eux d’autres participants au rythme des escales. Après Marseille, Naples, Constantinople et Saint-Jean-d’Acre, la caravane se forme… Si les mobiles de nos deux voyageurs sont d’ordre personnel – recherche de ses racines pour l’un, mésentente conjugale pour l’autre –, ils vont devoir cohabiter avec des commerçants juifs et musulmans, des moines et prêtres catholiques ou orthodoxes. Les longues marches et les arrêts dans les caravansérails sont l’occasion de nombreuses discussions d’ordre religieux. L’auteur, israélienne francophone(La petite fille au fond du jardin, NB avril 2011), voudrait-elle apporter sa pierre, par le biais de ce roman où l’on discute beaucoup théologie, à la nécessité d’écoute et d’apaisement entre les croyants du Livre, juifs, chrétiens et musulmans ? L’entreprise est louable et certains échanges intéressants, finement ciblés et profonds. Mais, malgré le souci de restituer couleurs et parfums orientaux et de rendre sympathiques et vivants les personnages, ce parti pris répétitif et didactique affaiblit la trame romanesque sans nourrir suffisamment le côté intellectuel. Un gentil roman pavé de bonnes intentions, alourdi par les compositions poétiques du psalmiste du voyage.