Les pendus (Chinaman ; 8.)

TADUC Olivier, LE TENDRE Serge, TADUC Olivier

Chinaman a quitté Blue Hill et Ada (Affrontements à Blue Hill ; LJA, juillet 2004). Sur les routes de l’Ouest, il exerce tous les « métiers de Chinois » : on le retrouve ici convoyeur chargé de ravitailler des mineurs. En chemin, il dépend Zed, joueur professionnel pendu par les mains pour ses pratiques peu orthodoxes, ou Curry, suicidaire pourchassé par le remords et les chasseurs de prime. Les activités du premier et le passé mystérieux du second ne vont pas tarder à attirer les ennuis.

Chinaman, renonçant à la vie sédentaire, reprend son errance mais n’est plus solitaire. Le trio qu’il forme avec Zed, flambeur bavard et Curry, mutique torturé, est source de situations tragi-comiques, soulignées par le monologue intérieur du redresseur de torts, exprimé dans des bulles aux allures de morceaux de papier déchiré, comme ceux sur lesquels on note une idée en passant. Le graphisme soigné campe le décor d’un épisode dont la composition habile ménage le suspens, en utilisant les codes du western : attaque de la banque, bandits sans foi ni loi, traque impitoyable, vengeance.